À la base, il y avait une guitare, une voix et une chanson. Puis sont arrivés les claviers, la batterie, la contrebasse, le violon et une armée de chœurs, pour faire vibrer les scènes à grands coups de décibels conquérants qui secouent le cœur, et de lumières héroïques qui font briller les yeux.
Mais ce qu’on crie de loin, on peut aussi le chuchoter dans l’oreille.
Entre deux albums, c’est ce que Gaëtan Streel a décidé de faire : présenter ses chansons seul, dans leur forme la plus dépouillée, la plus sensible, la plus intime. Dans un salon, une chapelle, sous un pont ou au fond des bois : quitter la scène, rejoindre le monde.
Ce qui était, initialement, une façon de varier les plaisirs en se produisant ponctuellement en solo est devenu, suite aux événements de 2020, un outil de survie, une façon pour Gaëtan de pouvoir continuer à jouer régulièrement malgré des restrictions sanitaires qui ne permettaient plus de présenter la formule complète dans le circuit des concerts traditionnels. De cette reconversion forcée est né un travail plus approfondi et plus complet de son set en solo, incluant un riche travail des boucles live et une refonte de ses chansons. Désormais, en solo, Gaëtan ne se limite plus à des interprétations minimalistes de son répertoire mais en présente de véritables versions alternatives