Commission Européenne

AB Inbev surveillé par la Commission Européenne

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Après l'achat du géant brassicole mondial SAB Miller par son concurrent direct, de nombreuses entités vérifient la légalité des opérations d'AB Inbev. Car sa position désormais dominante ne doit pas lui permettre d'exercer un monopole trop évident. De nombreuses commissions se penchent donc sur les activités du groupe afin de déterminer si des ajustements (comme la revente de certaines brasseries) doivent avoir lieu. Les pays suivants ont déjà validé la fusion des deux groupes: Australie, Inde, Corée du Sud, Botswana, Kenya, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland, Zambie, Albanie, Turquie, Ukraine, Chili, Colombie et Mexique. Notons l'absence actuelle des USA, qui vérifient encore si la position de l'industrie comme producteur et distributeur (parfois exclusif) ne pose pas de problème concurrentiel dans certains de ses états.

La Commission Européenne l'a également accepté, en déclarant néanmoins surveiller les agissements d'AB Inbev. Margrethe Vestager (commissaire chargée de la politique de concurrence) a déclaré que "la forte position d’AB InBev sur le marché belge de la bière n’est pas un problème. Cependant, nous voulons nous assurer qu’il n’existe aucun obstacle anticoncurrentiel aux échanges dans ce secteur au sein du marché unique européen. Une exclusion des importations moins chères de ses propres bières depuis les pays voisins serait contraire à la fois aux intérêts des consommateurs et aux règles de concurrence." 

Les principales préoccupations restent les suivantes:

  • la modification éventuelle de l’emballage des canettes/bouteilles de bière pour les rendre moins facilement vendables dans d’autres pays.
  • la limitation éventuelle de l’accès des détaillants «non belges» aux remises et aux produits principaux afin de les empêcher d’exporter des bières moins chères en Belgique (par exemple via les Pays-Bas ou la France).

Notons également une conséquence inattendue du Brexit: une perte potentielle de 8,5 milliards d'USD pour les actionnaires de SAB Miller, puisque le rachat s'effectue en ce moment... en devises britanniques. Soit une baisse de 10% de la valeur d'achat initialement prévue et qui devrait se conclure pour le second semestre 2016.

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