Ce premier février 2021, l'armée birmane a renversé le gouvernement du Myanmar pour reprendre une énième fois le pouvoir par la force dans ce pays d'Asie. Si la population ne se laisse pas faire et organise de nombreuses manifestations, certaines industries profitaient de la dictature ou d'une certaine instabilité régionale. Le groupe japonais Kirin a pourtant annoncé la fin de sa collaboration controversée avec le groupe Myanmar Economic Holdings qui appartient en partie aux généraux responsables du coup d'état de cette année mais aussi accusé de crimes contre l'humanité et de génocide envers la minorité Rohingya. Critiqué depuis 2015 pour son implication via le groupe birman dans deux brasseries: Mandalay Brewery Limited et Myanmar Brewery Ltd., Kirin n'avait pas réagi jusqu'à présent.
Kirin possède encore notamment Lion (Australie), San Miguel, la distillerie américaine Four Roses ou un partenariat commercial avec la Brooklyn Brewery. Le site officiel (en Anglais) du groupe japonais affiche pourtant encore la Myanmar Brewery Ltd. dans ses sociétés internationales. Si de nombreuses organisations saluent le retrait de Kirin du Myanmar, d'autres pointent l'arrivée du groupe dans un pays instable où des persécutions sévères avaient déjà lieu et le silence des dirigeants japonais pendant plus de cinq ans.