Malus Domestica Lambicus - Vol. Alcool : 7%
Le pitch:
Malus Domestica permet de donner une brève leçon de latin puisqu'il s'agit de l'appellation de certains pommiers. La racine "mal" nous vient tout droit de la Genèse (l'Ancien Testament) et du fameux fruit défendu croqué par Eve et Adam. Heureusement, les pommes de l'arbre "Elstar", avec leur robe jaune striée de rouge, ne portent aucune malédiction divine et restent excellentes pour cuisiner, croquer et fermenter. La preuve avec cet ajout de 45 kilos de pommes locales, venues des jardins environnants de Oude Cam, pour 100 litres de lambic. L'étiquette porte le nom audacieux de cidre du Pajottenland, rappelant la similarité des fermentations spontanées et des vieillissements en fûts de chêne de ces deux boissons que nous adorons: le cidre artisanal et le lambic.
La dégustation:
Ouverture de la bouteille ramenée par l'ami Louis, alors en tournée belge des gueuzeries et autres brasseries spécialisées dans l'acide (la bière, pas la drogue). La robe, trouble et jaune paille, porte également de beaux reflets lumineux dorés et une mousse blanche en dentelle. Le nez, complexe et intense, amène directement les arômes classiques d'un bon lambic avec cette touche de ferme, de foin, de levure Brett, d'aigre, de souffre, d'acide citrique mais aussi d'une dose fruitée de pommes avec une pointe plus dessert sur le beurre. En bouche, la touche de pomme reste présente mais laisse place à des saveurs de lambic peut-être légèrement trop jeune, avec néanmoins un corps présent. Nous évoquions la pomme mais d'autres fruits, comme la poire, ou carrément une pointe de rhubarbe acidulée débarquent également en bouche. La finale, boisée et astringente, permet d'apprécier un fromage bien fait au côté de cette Malus Domestica.