Un mouvement de grève est en cours chez Hoegaarden depuis ce mercredi, en raison d'une charge de travail jugée trop importante par les employés de la brasserie détenue par AB InBev. Le porte-parole de la brasserie déplore le manque de préavis et espère une reprise rapide du travail : "Nous regrettons qu'un certain nombre de collaborateurs aient arrêté le travail à Hoegaarden sans préavis. Il est de plus inacceptable que certains collègues qui veulent travailler soient mis sous pression pour arrêter." De son côté, Wouter Gorissen (délégué syndical ACV) précise qu'un type de production devant être transféré à Jupille le temps de la saison estivale est finalement revenu à Hoegaarden, augmentant leur charge de travail. Il affirme aussi que "[...] les machines n'ont plus été entretenues, il y a trop peu de personnel et de nombreuses personnes ne sont pas formées pour ce procédé."
Une seule ligne de production était en fonction hier soir. Très peu de travail devrait être abattu tout au long du weekend, mais les différents syndicats estiment que les travailleurs reprendront la production lundi. En plus du mauvais entretien des machines, les motivations de cette grève concernent la production de Hoegaarden en fûts, revenant à la brasserie en lieu et place de celle de Jupille. Des fûts ne convenant pas à la vente, sollicitant la production de nouveaux fûts.
Ce n'est pas la première grève de Hoegaarden cette année : en février dernier, un mouvement de grève éclaitait en raison du licenciement d'une travailleuse en service depuis 35 ans, proche de la retraite. Au total, 150 travailleurs sur 215 avaient participé à ce mouvement de protestation. Et début 2024, un autre mouvement de grève spontané avait éclaté suite à une décision directionnelle concernant la refonte d'un poste spécifique dans la chaîne de production.




