La période de crise que traverse le monde brassicole se poursuit avec une mauvaise nouvelle qui nous vient de nos voisins néerlandais et de leur plus gros brasseur industriel : Heineken. Avec des ventes en baisse dans le monde entier, le groupe en profite pour recentrer son siège administratif et "accélérer sa transition numérique"... ou plus honnêtement dégraisser ses équipes d'Amsterdam. 400 emplois au total sont concernés, entre licenciement simple et transfert, ce qui concerne pas moins d'un quart des travailleurs de la capitale néerlandaise et s'ajoute aux 200 postes déjà supprimés l'année dernière par Heineken.
Bien entendu, le diable se cache dans les détails d'une stratégie officielle appelée Evergreen 2030. Celle-ci représente une évolution de la stratégie de développement Evergreen 2021, lancée par Heineken pour affronter les challenges initiés par la pandémie globale de Covid-19. Cette stratégie semble se concentrer sur la création de nouveaux outils informatiques (intelligence artificielle ?) pour tenter de concurrencer le mastodonte AB Inbev. La direction utilise ensuite les mensonges habituels pour justifier une vague de licenciement massif : promesse d'accompagnement individuel et nécessité de recréer un centre administratif à taille humaine et familiale.
Une famille humaine qui élimine certains de ses membres pour conserver son objectif annuel de doubler sa hausse de bénéfice opérationnel pour l'année 2025 en passant de 4 à 8%.
