Deux brasseries wallonnes, Bobbi Brewery à Ittre et la Brasserie du Borinage à Boussu, vienne de publier un manifeste intitulé "L'union fait la craft". Il n'est pas question de fusion, mais bien d'unir leurs forces dans un contexte économique très difficile pour le milieu brassicole. Les causes sont désormais bien connues : des coûts importants tant pour les matières premières que pour l'énergie ou encore le transport, un secteur très compétitif ou un désintérêt pour la bière surtout auprès des jeunes générations. Le slogan de ce manifeste, faisant bien sûr écho à notre devise nationale, veut mettre en exergue que ce rapprochement n'a pas pour but la croissance à tout prix, mais bien une mise en commun des ressources et talents des deux brasseries. Le post (visible sur les réseaux sociaux des deux entreprises) évoque ainsi "le savoir-faire brassicole rigoureux et créatif du Borinage" et "l'univers artistique et la créativité libre de Bobbi".
Ce rapprochement est également géographique, et le manifeste précise encore que les deux territoires d'Ittre et du Borinage sont "ancrés, vivants, et partagent une même culture du travail, de la création et du lien humain". Ils en profitent pour préciser encore une fois qu'il ne s'agit pas d'une fusion, que les deux entités restent indépendantes mais travaillent de concert avec une vision commune : celle de proposer de la bière artisanale, locale, indépendante et exigeante. Des bières "sans compromis, authentiques, ancrées dans le goût, la convivialité et les sens". Le communiqué se termine en affirmant une dernière fois que l'union des deux brasseries permettra de proposer plus, mieux et en restant fidèle à leurs valeurs.
Pour rappel, nous avions récemment dégusté la Chicondier de la Brasserie du Borinage, une triple originale à la cassonade et au chicon. Une campagne visant à promouvoir leur IPA "Urine" avait également été lancée l'année dernière, en vue de la voir rejoindre la carte de plus de bars et restaurants. Bobbi Brewery de son côté s'illustre en présentant le travail de divers artistes locaux sur ses étiquettes, mais aussi par la création de son propre lambic avec l'aide de Brussels Beer Project et Cantillon. Plus insolite, la brasserie souhaitait aussi inscrire la course de brouettes au patrimoine immatériel de l'UNESCO... Objectif pas encore atteint à l'heure d'écrire ces lignes.




