C'est une nouvelle fermeture qui vient marquer l'actualité de cette semaine. Elle nous emmène cette fois du côté de Lonzée, à Gembloux, où la brasserie de Lonsées ouvrait ses portes il y a cinq années de cela maintenant. Le calme juste avant la tempête compte tenu des événements (pandémie, guerre en Ukraine...) qui ont suivi. Et c'est en grande partie ces derniers qui sont responsables de la fin de l'aventure, le brasseur et seul maître à bord se disant épuisé par les différentes crises (sanitaires, énergétiques, économiques) et le fait d'endosser toute cette charge de travail en solitaire. En coupant le cordon, il désire aussi se rapprocher de sa famille.
Faut-il encore évoquer le parcours de l'homme derrière le projet? Comme presque tous, c'est la curiosité et l'amour pour la bière qui aura poussé Benjamin Sajotte a sauté le pas. D'abord en dévorant de la documentation copieuse sur le sujet, puis en passant une formation en "biérologie" pour en venir à brasser ses propres recettes. Ces dernières sont au nombre de quatre : une blonde et une saison, associant traditions belges avec une touche de modernité dans les houblons choisis. Mais aussi une "Irish Red Ale" et une "West Coast IPA", la première se parant d'une touche d'hibiscus, la seconde d'un mélange de houblons à la fois américains et allemands, parfumés et très amérisants. Le tout formant une gamme parvenant à ne pas trop sortir des sentiers battus tout en évitant d'être trop classique. Les bouteilles de la brasserie de Lonsées sont estampillées d'un buste de sorcière au visage caché par un cône de houblon, en référence à l'histoire du village, surnommé le "Pays des Sorcières".
Dans son post Facebook signant la fin de son parcours, M. Sajotte remercie l'ensemble des personnes l'ayant soutenu, qu'ils s'agissent de confrères et consoeurs, d'amateurs et amatrices de bières, de commerces ayant proposés ses bières dans leurs rayons etc. Il affirme également qu'il ne raccroche pas définitivement le fourquet, et que de petits brassins prévus pour des événements et bars locaux pourraient encore voir le jour.