Basilique

Maredsous lance La Basilique pour restaurer son édifice

Derrière un curieux projet "Basilique 2030", la marque Abbaye de Maredsous sort une nouvelle bière "La Basilique" pour célébrer le centenaire de cet édifice mais aussi financer sa restauration. En effet, l'église abbatiale de style néogothique passera le cap des 100 ans de reconnaissance comme basilique mineure, conférée par le pape Pie XI. Un siècle de reconnaissance spirituelle qui n'a pas épargné les affres physiques du temps sur la construction. "Quand on regarde la basilique de l’extérieur, elle semble en bon état. Mais dès qu’on entre, on découvre un bâtiment abîmé, humide, dont la peinture tombe, et les briques apparaissent par endroits", confie le Père Abbé François Lear aux journalistes de RCF.

Pour récolter des fonds et rénover ce patrimoine culturel, brassicole et religieux, ce jeune moine de 38 ans a eu une idée : lancer une gamme de bières pour soutenir le projet. Derrière Basilique 2030 (l'année projetée de la fin des travaux), on retrouve donc un trio de bière La Basilique : une blonde, une triple et une fruitée aux fraises. De quoi tenter de récolter, en plus de dons aux religieux, la somme de 2,5 millions d'euros pour financer l'ambitieux chantier de rénovation.

Brassée dans la brasserie au sein de l'abbaye, sous la supervision de Duvel Moortgat, la première Basilique (la blonde) devrait sortir dans le commerce prochainement avec ses 7,3% et un ajout de distillat à base de baies de genévrier, d'aubépine, de chatons de noisetier et de berce pour rendre hommage au gin Invictus. Un verre collector sortira également, les bénéfices des ventes s'ajouteront à la collecte du projet Basilique 2030.

Les fonds de la rénovation serviront à un ravalement de façade et à une sécurisation intégrale de l'édifice : remplacement des toitures, rejointoiements divers, restauration des vitraux de l'abbaye, traitement contre l'humidité et remplacement des mastics des lancettes qui percent les murs. La communauté monastique de Maredsous compte pas moins de 200 personnes travaillant dans la brasserie mais aussi la fromagerie, la librairie, l'hôtel et toutes les structures d'accueil sur place.

Notons qu'un directeur général laïc a été engagé récemment pour piloter l'aspect économique de l'abbaye de Maredsous, en équilibre précaire sur cette question.

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