rédaction

Comment fonctionne la rédaction de BEER.BE ?

Nous n'avons jamais pris le temps d'exposer les codes, lignes directrices ou pratiques que la rédaction de ce site utilise pour vous proposer gratuitement (presque) tous les jours du contenus sur des sujets brassicoles. Par souci de transparence et suite aux nombreuses critiques, parfois plus que virulentes (menaces, insultes), nous estimons désormais nécessaire de vous fournir plus d'explications. Nous tiendrons ce dossier à jour pour répondre à vos éventuelles futures interrogations.

Qui compose la rédaction de BEER.BE ?

Notre équipe est entièrement constituée de bénévoles provenant du secteur brassicole ou d'écoles de journalisme. Pour le moment, Cédric Dautinger (Master en Sciences de l'Information et Communication de l'ULB) occupe le rôle de rédacteur en chef. Il est aidé par Jérémy Kuprowski, qui termine le même Master dans la même université et par Florence Constantin. Cette dernière rédige des dégustations et a lancé Babine.

Quelle est la différence entre ce site et un blog brassicole ?

Notre formation en journalisme nous distingue d'un blog. Après cinq années d'études et de pratique dans le journalisme (en radio, web, rédaction papier ou télévision), notre professionnalisme garantit une information de qualité dans nos lignes. Au contraire d'autres rédactions professionnelles belges, nous fonctionnons sans budget (sauf votre aide via Tipeee), sans subsides de l'état à la presse (le cadre législatif n'a toujours pas été adapté pour inclure le web) et sans métiers clefs pour assurer quelques services supplémentaires (relecteurs, traducteurs, graphistes...). Enfin, les influenceurs et bloggeurs se rémunèrent en avantages obtenus aux sources de l'information : ils ont donc tous un prix pour parler positivement d'une marque (tout comme les magazines qui vivent de l'argent des annonces).

Comment choisissez-vous les sujets traités ?

Les journalistes effectuent une veille d'information : un processus de collecte en continu qui se nourrit de différentes sources d'approvisionnement. La majorité des informations proviennent d'autres sites d'actualité, d'agence de presse (qui envoient des dépêches payantes aux abonnés), de communiqués de presse (reçus par courriel) ou des réseaux sociaux (messages directs des brasseries ou de personnalités du secteur). Pour qu'une information soit considérée comme certaine, la règle veut qu'il faille trouver trois sources indépendantes qui en parlent. Dans les faits, la rapidité du web rend cette vérification obsolète, malheureusement.

Pour ensuite effectuer un tri et proposer une actualité par jour, notre rédaction utilise différents "filtres". La priorité passe d'abord à l'actualité nationale, puis internationale en fonction du lien possible avec le secteur brassicole belge (une marque ou une brasserie distribuée chez nous, un événement concernant un grand groupe industriel, une anecdote intéressante ou plus légère). Certains mécanismes influencent cette sélection et s'observent dans d'autres rédactions nationales : l'effet boule-de-neige (une actualité publiée ailleurs force un peu la main pour que les autres en parlent) et le cordon sanitaire (nous refusons de publier des informations concernant une brasserie ou une personnalité raciste, notion étendue au sexisme).

Un bon exemple récent de l'effet boule-de-neige et d'une absence de vérification de source a été vu dans tous nos médias concernant une alerte au "paracétamol challenge". Cette information fantasmée et inventée de toute pièce ne trouve aucune trace concrète de source vérifiable. Les médias ont donc inventé une information, propagée par peur de rater d'en parler, créant une psychose autour d'un phénomène inconnu qui peut donc devenir réel (caractère auto-prophétique) si des adolescents en entendent parler et décident de concrétiser l'idée.

Est-ce que le journalisme peut être neutre et objectif ?

Aucun journaliste n'est neutre, de par sa nature humaine. Certains domaines journalistiques admettent même une subjectivité totale comme les critiques culturelles ou la couverture sportive. Tendre vers l'objectivité reste louable mais difficile. Copier-coller un communiqué de presse ne permet pas de contredire ou critiquer les propos et chiffres indiqués. Utiliser certains mots ou expressions déforment involontairement le message (un demi-million sonne plus gros que 500.00 hectolitres, parler d'une grande brasserie ou d'une brasserie industrielle connote le propos).

Pourquoi les petites brasseries indépendantes font moins l'actualité que les autres ?

Les petites structures ne possèdent souvent pas de service de communication. Il n'est pas rare de constater qu'une brasserie ne possède pas de compte sur les réseaux sociaux, pas de site web ou de photographie exploitable par la presse. Entre le brassage, la distribution, le démarchage, l'animation d'événements et autres, les propriétaires de brasserie n'ont souvent pas le temps pour la communication. Les plus grandes brasseries payent des bureaux de communication qui se chargent de prendre des photos, organiser des événements à la presse et envoyer des communiqués qui assurent une visibilité accrue. Rien n'empêche une brasserie de nous contacter pour organiser une dégustation ou nous envoyer une information.

Qu'est-ce que la fameuse déontologie journalistique ?

Les journalistes suivent, en principe, un code de déontologie régie par le CDJ (conseil de déontologie journalistique) en Belgique. En principe car il ne s'agit pas de règles pures ni de lois, rien de contraignant ou d'obligatoire donc. Chaque citoyen(ne) peut déposer une plainte au CDJ afin d'avertir et réclamer une correction ou une annotation lors d'une erreur déontologique dans un média. Dans notre pays, il n'existe également pas d'ordre journalistique ni de réelle carte de presse car le principe de réguler un corps de métier sous l'égide d'un organe officiel permettrait trop de contrôle par l'Etat (d'ailleurs, les ordres professionnels sont nés dans l'Italie fasciste). Par contre, la liberté de la presse est inscrite dans la Constitution Belge. Certains de ses principes sont parfois malmenés, comme le secret des sources parfois bafoués par la Justice lors de certains procès.

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