En décembre dernier, trois lots de bières artisanales brésiliennes ont fait deux victimes au Brésil. En cause: du diéthylène glycol, plus connu sous le nom d'antigel, retrouvé dans les boissons. Les autorités locales de l'état de Minas Gerais (situé dans le sud-est du pays) enquêtent sur les deux intoxications mortelles mais également sur seize autres cas liés à ce produit chimique que l'on retrouve plus habituellement dans certaines partis de nos voitures et camions. Selon l'AFP, la bière en question est la Belorizontina, brassée par Backer. Les stocks contaminés ont pu être retrouvé aussi bien dans la brasserie que chez les consommateurs locaux.
Rappelons que l'antigel est un solvant organique très toxique, pouvant provoquer des insuffisance rénale ainsi que des problèmes neurologiques. Heureusement, le ministère de l'agriculture brésilien a réagi promptement en ordonnant la suspension directe des activités de la brasserie ainsi que le rappel immédiat de tous les produits sortis des lignes de production depuis octobre. Mais d'où vient cet antigel?
D'après l'enquête officielle, la contamination a eu lieu lors de la réfrigération qui précède la fermentation de la bière, donc lors de la production sur place. La propriétaire de la brasserie, Paula Lebbos, s'en défend, affirmant n'avoir jamais utilisé de diéthylène glycol dans son entreprise et ne pas savoir d'où pouvait venir la contamination de ses bières. L'Association brésilienne des brasseries artisanales (Abracerva) tenait d'ailleurs à rassurer, déclarant que la présence d'antigel dans une bière artisanale était une grande première au Brésil et que ce produit dangereux n'était d'ordinaire pas du tout utilisé dans la production de bière.