Suite aux diverses crises, les brasseries belges n'ont souvent pas le choix et augmentent leurs prix de vente comme Boon (située à Lembeek) dès ce premier septembre. "On a reçu les prévisions de notre fournisseur et notre facture d'énergie va être multipliée par cinq dans un mois ou deux", explique, inquiet, Karel. Si cela continue à augmenter, ce ne sera plus tenable", indique Frank Boon aux journalistes de La Libre Belgique.
Le mouvement n'est pas neuf, plusieurs brasseries artisanales belges ayant déjà augmenté leurs prix de vente auprès des distributeurs ou des professionnels (Horeca, caves à bières, etc.) de 10 à 15% cette année 2022. Si l'impact ne se fait pas forcément ressentir pour les consommateurs, c'est parce que cette augmentation est assumée par les revendeurs ou impactée ailleurs.
La situation reste compliquée pour les brasseries, qui subissent le retour à une activité croissante suite au relâchement post-pandémique et à la reprise des exportations mais aussi des flambées de prix concernant les matières premières (l'eau publique bruxelloise a augmenté d'environ 10-15% cette année, les céréales subissent les conséquences de la guerre en Ukraine, les récoltes de houblons sont influencées par le réchauffement climatique et la demande exponentielle), l'énergie (différents gaz, électricité) ou encore le transport (des camions au palettes en bois, on a même cru à une pénurie de bouteilles en verre et à de la spéculation sur le carton).
Notons que le gouvernement belge fédéral n'a toujours pas lancé de mesures d'aides spécifiques aux entreprises (par exemple pour l'énergie). Gageons que cette hausse des prix restera temporaire et continuons de soutenir notre secteur brassicole artisanal.
