Après la fermeture annoncée d'une dizaine de bars au Royaume-Uni (UK) en juillet dernier, la brasserie écossaise Brewdog continue sa dégringolade. En effet, un article de LBC pointe le retrait de la Punk IPA (soit de la bière de référence pour la marque) de 1980 Horeca en l'espace de seulement deux ans. Un revirement qui semble volontaire, les décisionnaires de chez Brewdog axant désormais leur distribution vers des grosses chaînes de pubs (plus... industrielles et typiques de l'Angleterre) au risque... de placer tous ses œufs dans le même panier.
Surtout que ce revirement stratégique risque de difficilement compenser la perte de 52,3% des points de vente à la pompe pour Brewdog (soit 1/3 de sa capacité totale nationale) qui affronte Camden Town et Beavertown sur le même terrain... en augmentant leur présence.
D'après des sources internes, la presse britannique rapporte que les pubs perdus appartiennent justement à des gros groupes. Brewdog devient donc fortement dépendant d'un dernier grand groupe de pubs : JD Wetherspoon qui sert encore de la Punk IPA au fût dans ses 794 établissements. La perte de ce client placerait la Punk IPA et Brewdog dans une position très délicate outre-manche.
En pertes financières lourdes depuis des années (30,5 millions de £ en 2022, 59 millions en 2023), James Taylor (CEO de Brewdog) a déjà annoncé un bilan 2024 dans le rouge pour Brewdog. Bien entendu, les difficultés rencontrées par le secteur brassicole dans le monde entier (crise économique, inflation, guerres, perte d'intérêt du public...) s'ajoutent aux problèmes inhérents à la brasserie écossaise (toxicité du management, green-washing...) et expliquent cette passade complexe.




