Alors que plusieurs pays ont totalement fermé leurs secteurs Horeca, même le géant AB Inbev connaît des difficultés. En plus de ne plus alimenter les débits de boisson traditionnels, l'industriel a également subit la dégringolade boursière qui suit l'épidémie de Covid-19 à la trace... Pour exemple, un titre d'AB Inbev valait en début d'année 2020 environ 74€ et a perdu, depuis, plus de la moitié de sa valeur. Le premier brasseur mondial, déjà lourdement endetté par sa fusion avec SAB Miller ou ses multiples achats et investissements, a donc emprunté 9 milliards de dollars US à plusieurs banques, d'après le Financial Times. Fin 2020, AB Inbev devra normalement s'acquitter de 3 milliards (toujours en USD), avec une dette à hauteur de 95 milliards fin 2019.
Sans pouvoir deviner la fin de la crise du Coronavirus, surtout que le groupe brassicole est présent aux quatre coins du globe, et avec une potentielle grave crise économique à suivre, l'année ne sera pas facile pour les brasseries. Si les petites entreprises et les indépendants privilégient pour le moment les fermetures ou les livraisons (à vélo, par exemple, comme c'est le cas de la brasserie bruxelloise En Stoemelings dont nous parlons sur notre page Facebook), AB Inbev peut évidemment compter sur la ruée du public dans les supermarchés pour s'approvisionner en bacs de bières bons marchés.
