Des mouvements de grève, parfois spontanés, ont eu lieu aux différents sites de production d'AB Inbev en Belgique au mois de novembre et début décembre. Louvain, comme Hoegaarden et Jupille, ont connu différentes actions des employés et ouvriers du géant industriel brassicole. Certains blocages ont été levés, suite à une décision de justice en référé, sans pour autant calmer les inquiétudes et la colère des travailleurs. Les syndicats, dont la FGTB, confirment différents blocages sur les sites de brassage, où les camions furent empêcher de charger et décharger les marchandises.
Ces mouvements font suite à des tensions sociales entre AB Inbev et sa force de travail. Les syndicats pointent deux problématiques: une administration salariale négative et une sécurité de l'emploi menacée. Des heures de travail effectives ne seraient, par exemple, pas comptabilisées et donc non-rémunérées et non-validées pour le calcul des futures pensions. La sécurité de l'emploi serait menacée par un arrangement spécial qui assure trois ans de salaires et des indemnités légales pour toute personne licenciée pour des raisons économiques. Hors, AB Inbev tenterait de contourner ce règlement en licenciant les employés et ouvriers sous de faux prétextes. Les mots "restructuration cachée" sortent même de la bouche des syndicats.
AB Inbev doit renforcer sa santé financière suite à l'achat puis à la fusion avec le géant SAB Miller mais également suite aux nombreux achats de brasseries, distributeurs et autres entreprises (de la fabrique de boisson sans alcool au site Ratebeer) pour rassurer et conforter les investisseurs et les actionnaires... et continuer à investir ailleurs qu'en Belgique. En essayant d'éviter d'autres mouvements de grève.
