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Rapport 2020 de la Fédération des Brasseurs Belges

Le rapport annuel 2020 de la Fédération des Brasseurs Belges le confirme, la pandémie de COVID-19 n’a pas épargné le secteur brassicole belge! Suite à la fermeture de l’horeca pendant près de six mois, les ventes dans ce segment ont connu une baisse sans précédent : 50 % par rapport à 2019. Pour la première fois depuis longtemps, les exportations de bières belges ont également chuté (- 3 %). Malgré cette période très difficile, qui a encore des répercussions en 2021, l’asbl Brasseurs Belges se veut positive quant à l’avenir et ambitionne de renforcer l’image de la bière belge, qui fait partie de la culture de la bière en Belgique reconnue par l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel.

Des baisses de volume sans précédent

Comme beaucoup d’autres secteurs de l’économie belge, les brasseurs belges ont subi de plein fouet les conséquences de la pandémie de COVID-19. Le rapport annuel 2020 des Brasseurs Belges montre que les volumes de bière sur le marché belge ont baissé de 19 % par rapport à 2019. Suite à la fermeture de l’horeca pendant près de six mois, les ventes dans ce segment ont diminué de 50 %. Une telle baisse dans l’horeca n’avait plus été constatée depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette diminution sans précédent n’a nullement été compensée par la consommation à domicile qui a connu une hausse de 2 %.

Et cette baisse des chiffres ne se limite pas aux bières consommées dans notre pays. Dans le contexte de cette crise mondiale inédite, les exportations de bières belges ont chuté pour la première fois depuis longtemps (- 3 %). Si l’on constate une légère augmentation au sein de l’UE (3 %), les exportations hors UE ont, elles, connu un déclin important (- 18 %). Or, les exportations représentent plus de 70 % de la production belge de bières. Malgré la crise, le nombre de brasseries en Belgique n’a pas diminué mais bien augmenté : il est ainsi passé de 340 à 379. Ce chiffre est la résultante de l’arrivée de 60 nouvelles brasseries mais aussi de la fermeture définitive de 21 brasseries.

Un secteur résolument positif et tourné vers l’avenir

Même si le secteur sort fragilisé de la crise, les aides fédérales et régionales ont permis à de nombreuses brasseries de sauver les meubles. Les Brasseurs Belges ont également pris des initiatives pour soutenir le secteur horeca par le biais d’actions telles que « Horeca Comeback ». Cette initiative a permis aux consommateurs de contribuer au soutien d’un ou de plusieurs établissements horeca, en achetant des bons à utiliser dans leurs restaurants, (snacks)bars et cafés préférés dès leur réouverture.

La réouverture de l’horeca ne signifie pas pour autant la fin des difficultés. C’est pourquoi, il est important, d’une part, de continuer à soutenir les secteurs horeca et brassicole et, d’autre part, de leur permettre d’entreprendre. Il est dès lors essentiel de ne pas alourdir les charges fiscales et de ne pas mettre en place des restrictions (législatives) supplémentaires. Les Brasseurs Belges espèrent que la situation sanitaire va continuer à s’améliorer pour permettre de reprendre de plus en plus une vie normale (sans mesures de réduction de capacité).

S’il est difficile de prédire l’évolution des volumes, les Brasseurs Belges ambitionnent de réaliser de meilleurs chiffres en 2021 qu’en 2020, et de meilleurs encore en 2022. Avec une augmentation des ventes de 2 %, la vente au détail (« retail ») montre une légère évolution des tendances de consommation. La très récente réouverture complète de l’horeca offre également de l’espoir au secteur brassicole car elle devrait permettre une remontée significative des volumes. Après de nombreux mois d’activité réduite, les brasseurs belges montrent beaucoup d’enthousiasme à relancer leurs activités. Krishan Maudgal, Directeur de l’ASBL Brasseurs Belges ajoute : « La crise a montré que les établissements horeca représentent bien plus qu’un simple lieu de consommation de boissons. La réouverture des terrasses d’abord et des espaces intérieurs ensuite a marqué un véritable soulagement pour la santé mentale des Belges. La crise a démontré qu’il est important de préserver des lieux de rencontre, tels que les cafés, qui font partie intégrante de notre patrimoine culturel. »

Dans les années à venir, les Brasseurs Belges entendent renforcer davantage l’image de marque de la bière belge. La croissance des exportations en Europe, et en particulier de la vente au détail (« retail ») dans cette région, montre que la bière belge jouit déjà d’une image internationale forte. Krishan Maudgal poursuit : « La marque ‘bière belge’ a une notoriété, une certaine présence sur le marché à l’exportation. Dans plusieurs pays, comme la France, on ne peut pas imaginer un supermarché sans une gamme assez large de marques belges. »

Même si elle jouit déjà d’une certaine notoriété, la culture de la bière de notre pays, reconnue par l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel, va continuer à vivre et à se développer. La passion, la créativité et le savoir-faire des brasseurs leur permettront de relever les défis du futur. Par exemple, le futur musée de la bière « Belgian Beer World », qui ouvrira à la Bourse de Bruxelles en 2023, représentera une belle vitrine internationale de la culture de la bière belge. En plus de se trouver dans le bâtiment emblématique de la Bourse, le « Belgian Beer World » offrira aux visiteurs une expérience immersive et interactive. Ce palais de la bière mettra en avant la notion de Belgitude, la diversité de nos bières et le lien entre la bière et notre pays. C’est donc l’image de la Belgique dans son ensemble qui sera renforcée.

Le rapport confirme que la bière sans alcool continue d’avoir le vent en poupe

Suite à l’annulation des festivals, événements sportifs, culturels et autres, la régression des ventes de pils a été plus marquée que celles des bières spéciales. De manière plus générale, les buveurs de bière choisissent d’ailleurs de plus en plus le type de bières en fonction du moment de consommation. Les bières spéciales (fortes) conviennent plutôt à un moment de dégustation, alors que les bières sans alcool ou pauvres en alcool sont plutôt consommées quand les circonstances le demandent. Les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à l’alcool et adaptent leur comportement de consommation en conséquence. La bière sans alcool est une très bonne alternative lorsqu’on ne veut pas ou ne peut pas boire d’alcool, et elle est souvent plus saine que bien d’autres boissons non alcoolisées. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’en 2020, les ventes de bières sans alcool ou pauvres en alcool se sont maintenues (contrairement aux autres types de bières).

Un secteur qui veut assumer ses responsabilités sociétales

Le contexte économique difficile de 2020 n’a pas empêché les brasseries belges de continuer à prendre à cœur leurs responsabilités sociétales et environnementales. Ainsi, la campagne de sensibilisation BOB a obtenu d’excellents résultats : seuls 2 % des conducteurs ont été testés positifs. Les initiatives fortes 3.Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse en termes de durabilité prises en 2020 montrent que le secteur est constamment à la recherche de nouvelles solutions pour produire la bière de manière durable sans compromettre la qualité, notamment en utilisant de l’énergie verte et des matières premières locales. L’ensemble des initiatives prises par les brasseurs belges pour défendre ses valeurs sociétales peuvent être consultées dans le rapport annuel 2020.

Le rapport complet par ici!

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