Schiltigheim

Schiltigheim : Heineken souhaite se débarrasser d'une de ses brasseries françaises

Très mauvaise nouvelle en France avec l'annonce officielle dans un plan, ce lundi 14 novembre 2022, par l'industriel néerlandais Heineken d'une volonté de fermer (ou revendre) sa brasserie alsacienne située dans la ville de Schiltigheim. Présentée de manière officielle comme un projet de réorganisation de son outil de production en France, l'idée concrète semble de simplement se débarrasser du site dans les trois prochaines années.

Pour le moment, Heineken produit sa gamme de bières pour le marché français dans trois grandes brasseries implantées chez nos voisins : Schiltigheim donc, située dans la région du Bas-Rhin, Mons-en-Barœul au nord et Marseille. Notons que la bière Fischer, populaire justement en Alsace, continuerait d'être brassée localement via un projet de création de microbrasserie (un mouvement marketing ingénieux qui permettrait de dépoussiérer l'image de marque en la camouflant derrière un projet faussement artisanal).

Heineken justifie cette décision surprise par une baisse des parts de marché en France, la hausse des coûts des matières premières, l'énergie, une concurrence montante, l'impossibilité d'agrandir la brasserie par son ancrage urbain, la faible performance environnementale, des installations vétustes, la croissance d'une demande au sud du pays et l'impact de la pandémie. La grille du bingo paraît plus que complète pour licencier sans ménagement 220 personnes, alors qu'un dialogue social est lancé et devrait durer plusieurs mois via, par exemple, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Les travailleurs pourront compter sur l'aide de la maire de Schiltigheim : Danielle Dambach. Elle se confie à la presse française en évoquant un grand choc pressenti mais soudain, une crainte concernant l'emploi des salariés mais aussi l'activité économique de la ville ou encore l'absence de projet de réaménagement d'un site industriel d'une telle ampleur. La maire indique également soutenir des initiatives syndicales et des protestations face à cette annonce qui tombe comme un coup de tonnerre.

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