Carlsberg Rebrew - Alcool/volume : 5,8%
Le pitch:
Pourquoi Carlsberg revendique le titre de "père de la pils de qualité"? La réponse se trouve dans le passé, au milieu du laboratoire de la brasserie danoise. Voyageons dans le temps, jusqu'en 1883, au moment où les scientifiques de Carlsberg arrivent à isoler une souche de levure pure. Nommée Unterhefe n.1 ou "saccharomyces carlsbergensis", elle permet à l'époque d'améliorer considérablement la qualité des pils produites par les brasseries. Les brasseries car Carlsberg décide de ne pas protéger et privatiser sa découverte, rejoignant ses objectifs universalistes comme ceux de sa fondation pour soutenir l'art (pensez à la petite sirène de Copenhague). Notons également au rang des découvertes du laboratoire: la mise en place de la mesure du pH ou le séquençage complet de l'ADN de l'orge. 140 ans après sa fondation, et après une année de travail, les scientifiques et brasseurs proposent également un voyage dans le temps. Sa base? Une bouteille vieille de 133 ans retrouvée dans la brasserie Carlsberg. Avec la même fameuse levure et les ingrédients similaires à l'époque (malts old danish, Munich, crystal et chocolat, houblon hallertau et un passage en fût de chêne).
La dégustation:
Surprise à la réception du verre servi à partir d'un tonnelet: aucune bulles ni mousse et une robe rubis plutôt opaque. Cette "dark Munich Lager" se rapproche des bières consommées à l'époque (pour rappel il y a plus d'un siècle) en se permettant un aspect ambrée et presque liquoreux pour une bière de soif légère. Le nez ouvert et peu complexe lance des notes de malt et une pointe végétale (notons le service très froid qui peut expliquer le manque de complexité des odeurs). L'attaque en bouche se fait en douceur, avec des notes de caramel et une évolution vers les céréales fraîches et une légère torréfaction. La finale devient plus classique avec une rondeur apportée par le chêne et une pointe de carbonatation qui vient rincer le palais.