Presque en même temps que l'annonce de la mise en vente des infrastructures d'Oude Maalderij, c'est désormais au tour de Beerstorming de chercher un repreneur. Arthur Ries, manager et cofondateur de la brasserie, évoque son envie d'explorer de nouveaux horizons, de relever de nouveaux défis... sans toutefois préciser leur nature. Les enjeux financiers semblent donc, comme pour d'Oude Maalderij, pouvoir être mis hors de cause. Et toujours comme leur consoeur flamande, on imagine un souhait de voir Beerstorming perdurer malgré tout entre de nouvelles mains, la brasserie ayant de toutes façons toujours été très ouverte aux autres brasseurs, en faisant même leur cheval de bataille. Arthur Ries précise d'ailleurs vouloir trouver un successeur "qui puisse pérenniser l'esprit et l'engagement de la brasserie."
Le bilan partagé en même temps que la nouvelle sur Facebook offre des statistiques impressionnantes : près de 600 recettes et quelques 10000 apprentis-brasseurs en un peu plus de huit ans. Pour rappel : Beerstorming offre autant des dégustations que des cours sur l'un ou l'autre type de bière en particulier. Mais c'est surtout la possibilité de participer aux brassins qui a fait sa renommée. De très nombreuses bières éphémères, aux recettes classiques ou plus audacieuses, ont ainsi vu le jour grâce à des brasseurs en herbe curieux autant que des zythophiles passionnés. Des concours étaient ensuite organisés pour élire lequel de ces brassins deviendrait permanent, ou tout du moins vendu à plus grande échelle. Le dernier concours en date s'est ainsi déroulé d'octobre dernier à mars de cette année, et c'est la "One In A Melon" qui l'a remporté, une modeste pale ale au basilic et au melon, vendue comme fraîche et fruitée.
La nouvelle a tout de même de quoi surprendre, alors qu'Arthur évoquait des pistes d'évolution conséquentes pour la brasserie il y a à peine plus d'un an. Notamment en raison des difficultés rencontrées par le secteur brassicole... Ce pourrait-il que les changements de plans du cofondateur soient liés à la crise importante qui traverse le monde brassicole belge et étranger? Ce goût de nouvelles aventures pourraient s'expliquer par une envie de quitter le navire tant qu'il flotte encore... Quoiqu'il en soit, les personnes potentiellement intéressées peuvent rendre visite à Arthur directement à la brasserie, ou bien lui passer un coup de fil ou lui envoyer un mail. Il précise qu'outre la microbrasserie d'une capacité de 100L, des plans d'expansion vers l'étranger mais aussi les recettes élaborées au fil des années seront légués.