La célèbre brasserie écossaise préparait depuis longtemps son invasion de la capitale européenne. Après les certifications, travaux et autres labyrinthes administratifs belges, le premier bar officiel Brewdog ouvrira donc ses portes ce samedi 19 septembre 2015. Situé juste en face de la sortie principale de la gare centrale de Bruxelles, nous l'avons visité en pré-ouverture.
Fondée en 2007 par deux jeunes amoureux de la bière, la brasserie indépendante Brewdog a rapidement évolué vers un modèle de financement participatif, permettant à pas moins de 30.000 actionnaires d'investir et de participer à la vie quotidienne de l'entreprise. L'année passée, Brewdog employait 358 personnes (et un chien) tout en produisant 90.000 hectolitres de bières pour 33 établissements (dont 13 bars). Celui de Bruxelles marque une invasion progressive du vieux continent, en étant le plus grand bar Brewdog en-dehors de l'île d'Albion.
Pour le coup, les deux patrons belges (Mike et Bob) ont mis les petits plats dans les grands. Le bâtiment, ancien air terminus de la Sabena, possède une architecture moderne aérienne et offre un espace très ouvert (de l'architecte Brunfaut), sur deux étages, avec une terrasse aménagée qui fera déjà regretter le soleil. Au niveau du bar, plusieurs pompes et une large rangée de frigos laissent prévoir un vaste choix de bières. La gamme Brewdog est évidemment mise en avant, avec une légère amertume caractéristique et un côté léger (limite floteux) typique de la Grande-Bretagne. Les plus audacieux partiront sur les bouteilles de la marque, plus chères (les fûts rentrent dans la gamme de prix du centre-ville) mais plus intéressantes si les conseils donnés suivent la demande (notre barman s'en est bien sorti).
De la restauration, des concerts et des événements complèteront l'endroit, qui semble encore hésiter entre son public de "beer-geek" et le flot de navetteurs et de touristes assoifés. Les premiers mois permettront aux gérants de comprendre les attentes du public, mais le choix actuel des brasseries invitées (Brussels Beer Project, Cantillon, En Stoemelings...) devrait plaire à tout le monde. Seul petit regret: des prix parfois trop élevés (la Sink the Bismarck y coûte plus de 100€, contre 40-50€ dans d'autres bars et magasins belges) et des serveurs pas vraiment "punk".
Cédric Dautinger