Deux brasseries bruxelloises font l'actualité (et suscitent la polémique) sans vraiment le vouloir. Cantillon se retrouve taxé de sexisme tandis que Brussels Beer Project se voit coller l'étiquette d'appropriation culturelle. Revenons sur ces deux faits!
Lors de la Zwanze 2018 (il y a peu), Cantillon a organisé un événement insolite au Moeder Lambic. Cette année, les spectateurs ont donc pu observé un show burlesque sur la place Fontainas. La performance filmée a provoqué une vague de critiques évoquant un marketing machiste et passéiste. Après quelques jours, des politiciens en campagne ont également récupéré l'affaire pour critiquer le bar du centre-ville et la brasserie.
Une bière éphémère brassée par Brussels Beer Project: la Maori Tears, a créé une vague d'indignation en Nouvelle-Zélande où la communauté maori a jugé le nom "culturellement et spirituellement offensant". Symboliquement, boire les larmes de quelqu'un est considéré comme un acte grave dans la tradition maori. Moins symboliquement, la communauté (qui représente environ 15% de la population de la Nouvelle-Zélande) a porté plainte contre cette bière (ainsi que d'autres) en obtenant un changement de nom. BBP a présenté des excuses officielles, peu acceptées par les principaux concernés, et a modifié les informations concernant ce brassin datant pourtant d'il y a trois ans. La question de fond reste l'appropriation culturelle au niveau des appellations de bières.
