D'après la suite d'une enquête menée par la BBC, la célèbre brasserie écossaise Brewdog aurait pu passer sous giron industriel via un achat partiel par Heineken. C'est ce qu'il ressort d'une fuite de courriels datant de 2018, où James Watt (CEO à la triste réputation de Brewdog) indiqua clairement qu'il était "ouvert à se montrer plus pragmatique à propos de son point de vue sur l'indépendance".
Depuis, comme nous l'évoquons régulièrement dans nos lignes, Brewdog a essuyé une série de scandales concernant le traitement dégradant envers ses employés, des comportements sexistes, des procès à foison et une enquête en profondeur du média national britannique.
Plus concrètement, la BBC révèle que fin 2018, les banquiers d'investissement représentant Brewdog ont approché Heineken pour discuter d'une alternative permettant de vendre une partie des parts vers la brasserie industrielle. Des documents démontrent d'au moins une rencontre entre Watt et des représentants d'Heineken ainsi que d'un échange direct vers Stefan Orlowski, président européen d'Heineken.
Ces révélations remettent à nouveau en perspective les déclarations de James Watt qui incendiait les brasseries artisanales passant sous giron d'Heineken comme Lagunitas (vendue en 2015) ou Beavertown (2018).
Pourtant, James Watt achetait pour 500 000£ de parts d'Heineken en 2017... uniquement pour aider à négocier un accord de distribution pour finalement tout revendre rapidement d'après le patron de Brewdog.
Pour le moment, tout semble indiquer que les discussions commerciales entre Brewdog et Heineken n'ont pas dépassé le stade préliminaire de l'échange cordial. D'après des sources chez Heineken, citées par la BBC : le prix exigé par James Watt pour une vente partielle relevait purement et simplement de la folie.