Brewdog menace de procès pour l'usage du mot "punk"

Brewdog

Prenez une brasserie à la base artisanale. Fort d'un capital sympathie et d'une stratégie marketing efficace, cette brasserie grandit et s'exporte (au point de lancer un hôtel dédié à la bière). Elle rassemble désormais des milliers d'investisseurs privés tout en s'autoproclamant à contre-courant du capitalisme et punk. Punk comme dans le nom d'une de ses bières phare (mais pas la meilleure): la Punk IPA. Pourtant, après avoir souvent critiqué les pratiques des gros brasseurs industriels, Brewdog vient d'adopter une posture similaire. La cause? L'usage du terme "punk" dans le nom d'un futur bistrot anglais lancé par le promoteur musical Tony Green: Draft Punk. Le jeu-de-mot et l'association des mots peuvent faire sourire, mais pas les avocats de la firme écossaise. Le mouvement musical et social typique de l'Angleterre appartient pourtant bien à Brewdog uniquement dans le domaine de la bière (le terme a été déposé et protégé légalement).

De quoi justifier une extension aux noms d'établissements servant ou vendant de la bière?

Notons une affaire similaire, où Brewdog a forcé un duo d'entrepreneurs à changer leur nom d'établissement de Lone Wolf à The Wolf. La brasserie écossaise avait fait marche arrière face à un retour salé sur les réseaux sociaux, de son public principal, outré de voir Brewdog appliquer les travers dénoncé par... Brewdog. Tony Green a depuis abandonné l'idée d'ouvrir son établissement, ne voulant pas assumer d'éventuelles poursuites en justice et justifiant sa décision par l'impact négatif du milieu brassicole à son idée.

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