Uccle

Uccle : le bar L'amère à boire victime d'un conflit de voisinage

Après l'affaire retentissante du FUSE, qui mobilise même les politiques belges, c'est un autre lieu de vie bruxellois qui subit une plainte de voisinage : le bar à bières artisanales L'amère à boire situé à Uccle. Avec trois bars dans Bruxelles, les L'amère à boire restent surtout connus des étudiants et fêtards de la place Flagey. Deux autres adresses existent cependant depuis quelques années : à Saint-Gilles et à Uccle. Ce dernier endroit, situé précisément dans la gare de Calevoet, occupe un espace Horeca composé d'un petit bâtiment et d'une terrasse jouxtant les voies de chemin de fer.

Hors, depuis le mois d'octobre dernier, le bar ne peut plus utiliser son espace extérieur suite à une plainte initiée par un couple d'habitants de l'autre côté de la gare. Ceux-ci dénoncent des nuisances sonores nocturnes régulières, invoquant plusieurs plaintes et dépassements des normes gérés par Bruxelles Environnement. Cependant, les gérants du bar n'acceptent pas la décision de fermer leur terrasse... Après la pandémie et la fermeture forcée de l'Horeca en Belgique, puis l'inflation et la crise énergétique, ce nouveau coup-dur affecte sûrement durablement les entrées financières de l'établissement. Surtout quand la météo redevient clémente.

L'affaire se poursuit du coup en justice, les deux parties se considérant comme victimes. Car si Bruxelles Environnement recommande d'installer une terrasse insonorisée (sous une véranda donc), L'amère à boire invoque le prix élevé d'un tel investissement : entre 100 et 150 000€. En attendant, la commune d'Uccle a fait un geste pour aider le bar en autorisant une occupation du trottoir pour accueillir environ 25 clients en terrasse.

Ce conflit de voisinage illustre les difficultés d'entente entre des habitants urbains désormais habitués au calme de leurs quartiers et les exploitants de lieux de vie nocturne qui se retrouvent confrontés à des difficultés importantes depuis leur réouverture.

L'amère à boire d'Uccle a également lancé une pétition de soutien sur le web. Elle compte à ce jour plus de 1.500 signatures.

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