A peine le Dry January terminé que commence la Tournée Minérale ! Le but est le même : réduire, voire stopper sa consommation d'alcool pendant toute la durée du mois de février. Une initiative soutenue par la Fédération des Brasseurs Belges, qui encourage pleinement la modération, et qui en profite pour informer et sensibiliser le consommateur belge sur les risques d'une consommation trop importante. Les membres de l'ASBL Brasseurs Belges viennent d'ailleurs de franchir le cap symbolique de 100 bières sans alcool différentes, réparties entre les différentes brasseries membres. L'occasion de rappeler à la fois que la bière sans-alcool compte désormais une offre variée, riche en arômes et saveurs... mais aussi et surtout que le sans-alcool cartonne.
Une enquête réalisée en interne démontre que 40% des brasseries proposent aujourd'hui au moins une bière sans alcool en Belgique. Une autre investigation, réalisée par le cabinet d’études de marché britannique IWSR spécialisé dans le marché des boissons, s’attend à ce que l’offre de bière sans alcool atteigne un taux de croissance annuel moyen de 7% entre 2024 et 2028. Krishan Maudgal, directeur de l'ASBL, souhaite toutefois apporter de la nuance : « Nous constatons que le débat sociétal autour de l’alcool s’enflamme. Il est essentiel d’informer et sensibiliser aux risques encourus, mais pointer du doigt chaque amateur de bière et diaboliser l’alcool n’est pas une solution » affirme-t-il. Il ajoute : « En outre, les mesures radicales qui sont de plus en plus souvent proposées, telles que les communications alarmistes qui manquent de nuance et ne se basent pas sur des faits scientifiques, ne contribuent en rien à l'amélioration des connaissances de notre population en matière de santé, bien au contraire ».
Le communiqué de presse de la Fédération des Brasseurs Belges s'achève avec une portée politique, en invitant le nouveau gouvernement a faire preuve de davantage de pédagogie, mais aussi de dialogue avec l'industrie et les consommateurs : « Nous devons trouver un équilibre qui permette aux gens d’être conscients des effets néfastes d’une consommation excessive et irresponsable d'alcool, tout en pouvant continuer à savourer une bière [...] Nous lançons donc un appel clair aux décideurs politiques pour qu’ils travaillent ensemble sur ce sujet au cours de la prochaine législature ».
