La Brasserie du Comtat condamnée pour sexisme

La brasserie du Comtat condamnée pour sexisme

Un pas de plus vers la fin des étiquettes douteuses? C'est en tout cas ce que laisse suggérer la récente condamnation de la brasserie vauclusienne du Comtat. Plusieurs de leurs étiquettes ont été épinglées en raison d'un non-respect de la loi française Evin, qui vise notamment à limiter l'usage de la publicité pour les boissons alcoolisées afin de protéger les plus jeunes. La brasserie du Comtat doit donc payer une amende de 1.000€ pour les étiquettes de leurs bières "Pompette à Bicyclette", "Pop My Cherry" et "La Favorite Du Père Noël". La brasserie semble avoir supprimé ses différents réseaux depuis lors.

Le communiqué officiel de l'Association Addictions France suscite toutefois des débats auprès des consommateurs, notamment sur la communauté facebook "French Beer Geeks", qui a relayé l'affaire. Il évoque notamment la "fin des jeux de mots" et la fin de la publicité "en faveur de bières à la dénomination rigolote". Il affirme enfin que la loi Evin n'autorise pas à "amuser les consommateurs". Des termes plutôt vagues qui laissent craindre la possibilité de mesures plus fermes concernant les bières comportant des étiquettes aux références humoristiques. Le communiqué appuie toutefois sur la notion d'illustrations "douteuses", "tapageuses" et autres dénominations grivoises "pas toujours du meilleur goût".

L'accent semble donc mis davantage sur l'idée d'éviter de rendre trop ludique les boissons alcoolisées plutôt que de condamner le sexisme directement. Il est ainsi rappelé que le packaging ne doit pas "excéder ce qui est autorisé par la loi en matière de publicité pour l’alcool, c’est-à-dire les informations objectives liées au produit, les origines, les modalités de consommation, etc." Doit-on s'attendre à des étiquettes plus sobres et informatives pour affubler nos bières à l'avenir? Impossible d'affirmer avec certitude ce que les autorités jugeront acceptables dans le cadre de traits d'humour apportés par les brasseries à leurs breuvages. L'Association Addictions France appelle pour l'heure à la responsabilisation des brasseries artisanales et des fédérations auxquelles elles adhèrent.

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