La brasserie "La Débauche", située à Angoulême (France), porte plutôt bien son nom. Elle représente sans doute, avec leurs compatriotes d'Iron Brewing, l'une des brasseries les plus folles et créatives chez nos voisins, en tout cas en matière de recettes ! Cette petite réputation de trublions rend la nouvelle d'autant plus étonnante : la brasserie vient de se faire racheter par le géant de la coopération agricole Océalia, très actif dans la région. Une transaction censée assurer « la pérennité et le développement » de l'entreprise, comptant tout de même 27 salariés.
Ce rachat intervient alors que La Débauche vient de fêter son dixième anniversaire, et quelques 250 bières différentes brassées depuis lors. Leur gamme permanente comprend d'ailleurs une généreuse sélection de dix-sept bières, dont quelques références atypiques comme une milkshake IPA au fruit de la passion ou une "India Stout". Mais ce qui caractérise La Débauche, ce sont surtout ses brassins spéciaux volontiers outranciers. On repense par exemple aux multiples éditions de leur "Sacred Heart", constamment des bières vieillies, rondes et complexes. Ou encore leur récente gamme "Big Boy", une série d'imperial stouts comprenant différentes variétés de piments...
En tout, ce sont environ 20.000 hectolitres qui sortent désormais chaque année de la brasserie, et une production qui s'écoule très majoritairement en dehors de leur région d'origine. La Débauche est devenue « une marque forte sur le marché des bières craft et a participé à l’essor de la filière brassicole en France », précise le communiqué de presse conjoint rédigé par Océalia et la brasserie. La Débauche avait déjà tissé des liens avec Océlia par le passé, au travers de son projet "Salem Brewing Co.", une brasserie spécialisée dans la production de moûts à distiller pour les producteurs de whisky. Jean Carrère prend la direction de l’entreprise, qu’il a intégrée il y a six ans. Il en assurait la direction commerciale depuis trois ans.