La brasserie Brewery X a finalement remporté les enchères annoncées mi-juin pour acquérir Modern Times. Cette vente, forcée par la justice américaine, a connu plusieurs rebondissements qu'il convient d'évoquer !
Au départ, la mise minimum à assurer était fixée à 7.620.000$ (soit environ 7 .309. 104€) en y ajoutant un minimum de 250.000$ pour prétendre passer au-dessus de Maui Brewing (désignée comme enchérisseur de base).
Finalement, les enchères ont atteint la somme de 20.000.000 d'USD ce vendredi 24 juin 2022 avant une validation par le juge de la cour supérieure d'Orange County : John Gastelum. Modern Times Drinks est donc achetée par BX MT BAMF LLC, une société liée à Brewery X, brasserie située à Anaheim en Californie. Brewery X doit envoyer la somme totale pour ce vendredi 30 juin à Thomas Hebrank qui s'occupe de la transaction.
Cependant, cette enchère finale a été contestée par MTD Asset Acquisition (appelé Wilmington lors de la procédure, derrière qui se cache la brasserie de Caroline du Nord TRU Colors) qui proposait une mise à 20.100.000$ (soit 100.000$ en plus) avec une période de transition de 120 jours et une mise en faillite. MTD a carrément introduit un recours le 20 juin en protestant contre "un changement de règles pendant les enchères par Hebrank" qui aurait donné la priorité à la Brewery X malgré la mise supérieure de TRU Colors. MTD a également retiré par après sa demande de mise en faillite et augmenté sa mise à 21.000.000$ dans le délais légal de 30 jours.
Malgré ces protestations, la cour n'a pas retenu l'appel et a confirmé la vente à Brewery X. Si celle-ci ne remplit pas les conditions exigées en une semaine, la vente sera automatiquement redirigée vers Aumaka Holdings Inc. qui représente la brasserie hawaïenne Maui Brewing Co. dont la mise initiale avait été réhaussée à 15,3 millions d'USD. MTD pourrait alors s'en mordre les doigts puisque la société avait refusé le rôle de "backup bidder" qui la plaçait dans cette position initiale.
Brewery X va sans doute acquérir la totalité des biens et propriétés intellectuelles de Modern Times. Notons que la cour ne considère pas que le nouvel acquéreur devra régler de quelconques dettes concernant les travailleurs de la brasserie en faillite (dont 30% sont également propriétaires).
Enfin, une injection immédiate de 400.000$ fut nécessaire via la banque Zions Bancorporation pour permettre à Modern Times de poursuivre ses activités pendant ce laps de temps mais surtout pour payer les salaires des ouvriers et employés au premier juillet.