Le géant brassicole industriel AB Inbev (qu'on ne présente plus) annonce sa volonté de passer ses cinq plus grandes brasseries européennes sous la neutralité carbone, ou en tout cas à l'objectif du net zéro carbone pour l'année 2028. "Le terme 'net zero' désigne l'équilibre entre la quantité d'émissions produites et la quantité éliminée de l'atmosphère", précise AB Inbev dans son communiqué de presse, tout en ajoutant un plan écologique global plus ambitieux pour 2040. L'objectif de neutralité visera d'abord les sites de production de Magor et Samlesbury au Royaume-Uni pour l'horizon 2026. En 2028, le plan concernera les brasseries de Louvain et Jupille en Belgique puis de Brême en Allemagne. AB Inbev estime réduire ses émissions annuelles de CO2 d'environ 110 740 tonnes (soit, d'après le communiqué de l'industriel, l'équivalent des émissions annuelles de 35 000 voitures).
Pour parvenir à remplir l'objectif de neutralité carbone, AB Inbev mise sur des changements de sources d'énergie (fatalement pour une transition vers des sources d'énergies renouvelables) et une optimisation de l'usage de ces énergies. Ce genre d'initiatives écologiques se multiplient auprès des brasseries, par exemple comme à la nouvelle Brasserie de la Senne dans le site de Tour & Taxis.
Bien entendu, la frontière entre réelle volonté écologique et "green washing" reste toujours floue, surtout pour le plus grand groupe industriel brassicole du monde. Ainsi, on regrettera l'absence de chiffres et de mesures pour un segment extrêmement polluant des brasseries d'AB Inbev : le transport (des matières premières ou des bières).